Points de langue - 3 décembre 2001 - 1 minute

Élision devant un nom propre

On lit parfois des choses comme : sous la direction de Anne Dupont. Ne faudrait-il pas plutôt écrire sous la direction d’Anne Dupont ?

Effectivement, il devrait normalement y avoir élision (remplacement de la voyelle finale de certains mots par une apostrophe) devant un nom propre de personne commençant par une voyelle ou par un h muet : le fils d’Anne, les poésies d’Hugo. Mais on observe une tendance à ne pas faire l’élision, surtout quand ce nom propre est court (le fils de Anne, les poésies de Hugo), quand il a une consonance étrangère ou quand il est homophone d’autres noms. Cette tendance n’est pas à encourager, mais il y a au moins deux situations où il est préférable de ne pas faire l’élision.

  1. Quand, par exemple sur une page frontispice ou sur une affiche, le nom propre et le mot qui précède ne se trouvent pas sur la même ligne :

    sous la direction
             de
      Anne Dupont

  2. Quand le nom propre n’est représenté que par son initiale :

    sous la direction de A. Dupont

Dans les autres cas, il est préférable de pratiquer l’élision devant les noms propres de la même manière que devant les noms communs.

Cet article a été concocté par
les linguistes d’Antidote

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